Des mots, sur des maux

Vivre une vie qui ne nous ressemble pas, tout en faisant semblant d’y croire.

Ressentir un profond sentiment de solitude et d’incompréhension.

Une intense nécessité de réponses

Des émotions débordantes, créant une turbulence émotionnelle

Faire avec, ou lutter contre cette émotivité

Hésiter face aux multiples réponses, au point de ne jamais pouvoir s’arrêter sur une certitude

Cette lucidité exacerbée sur le monde qui nous entoure, nous amenant à une souffrance affective, nous refusant ainsi de nous réfugier dans une sérénité intérieure salvatrice.

La Libération au fil des pas

Le marcheur bouge beaucoup pour demeurer sur place en pensée, il va lentement pour retrouver une certaine rapidité, la lenteur nous restitue la proximité du dépaysement continu de nos pensées.

 Le marcheur cherche à fuir cette paresse du sédentaire.

Que cela soit, sur les chemins de randonnés, les sentiers escarpés de montagne ou les plaines désertiques, il voyage non pas pour aller quelque part, mais pour simplement marcher.

Nul religiosité, aucune recherche métaphysique, si l’on se  soumet aux exigences de la marche et marchons  assez longtemps,  la tranquillité de l’âme vient par la contemplation et le détachement de soi, pour s’ordonner aux  paysages traversés.

Le renouveau se fait par la continuité de notre errance,

 Tel le Juif errant, qui, éternellement  est condamné à aller de l’avant.  

Asphyxie Émotionnelle

Non pas comme une douleur vive, mais plutôt comme une sensation qui vient du plus profond de soi, et qui s’amplifie avec le temps qui passe, sournoisement, inexorablement, et dont, malheureusement on s’accommode 

Issue de vieux fantômes, d’un rejet de son enfance et/ou de son passé, issue de déchirements mal cicatrisés, d’un parcours jalonné de souffrance et dont chacune a laissé des traces et fassent resurgir l’espoir d’un point final.
Espérer au fil des jours,  le point final de ces doutes, de ces angoisses, qui à travers l’amour que l’on cherche, nous ferait oublier ce monde intérieur, et que nous pourrions  enfin chasser les démons qui hantent nos nuits, et les craintes qui peuplent nos vies.

S’apercevoir que nos vies sont un échec, sur bien des plans est une réflexion difficile à accepter est dont la prise de conscience et progressive et douloureuse.
De jour en jour les doutes s’installent, les angoisses d’un avenir des plus incertains nous hantent, les habitudes elles mêmes, apparentées souvent  comme complicité en temps normal deviennent une lassitude.

L’asphyxie émotionnelle
Seule  la délivrance  apparaît au travers de nos pensées vagabondes.
On rêve, on extrapole, on espère, puis on redoute ces pensées, qui nous réchauffent le cœur, et nous font vivre dans l’imaginaire la vie qui nous fait défaut.

Le courage nous manque, pour emprunter les traces de nos pensées imaginaires et ainsi affirmer notre malaise de vivre, ou peut-être est ce la responsabilité que l’on a de respecter au delà de tous les engagements pris.

Apanage du marcheur.

Les souliers et le bâton……pardon, le Bourdon !!

Bien qu’ils aient perdu de leur utilité en tant que telle, et ont été remplacés par des artifices sportif, ils nous rappellent le langage corporel de ses pèlerins, ses  mendiants, ses ermites.
Il nous permet de rétablir l’équilibre, il allège le poids, divise l’effort.

Il est un compagnon, un protecteur, un soutien.
Il vous précède dans les montées, il devance et tâte le terrain en descendant.

Les souliers quant à eux, sont les auxiliaires du marcheur, ils s’interposent  aux imperfections du terrain.
Ils nous lient à cette terre, nous menant au bout de nos rêves, nous soutiennent lorsque le poids de la vie nous pèse.

Pourquoi ??

Devrions nous être  tellement surpris du bien-être d’une belle journée ?!!

Un réveil agréable, sans tension.

Une  nuit calme, sans démons.

Aucune  appréhension sur les heures à venir.

Confiant en cette journée qui s’annonce,  pleine d’inconnu et  que nous appréhenderions  avec l’énergie d’un marathonien dont le pas, au fil des heures qui passent, faiblirait et deviendrait celui d’un homme heureux qui cheville à travers le temps

Découvrant  de nouvelles sensations.

Sans aucun souvenir  nous assaillant, aucune douleur émotionnelle, simplement  le plaisir d’un homme libre qui, s’il ne peut partager son instant présent, sait qu’il pourrai en faire un souvenir, sans en craindre l’évocation future, qui  toujours,  s’avère douloureuse un jour.

Libre, mais étions-nous prisonnier ?!!.

Si ce n’est de nous-mêmes…

Compagnon!!

Le soleil enfin, décide d’être du voyage et chasse le brouillard matinal.

Et soudain au gré de ces rayons qui brillent sur ces paysages désertiques, tu chevilles à mes côtés.

Je marchais solitaire sur le flanc de cette colline à l’aube de ce nouveau jour et tu apparais à mes côtés.

Silencieux, passant de droite à gauche, me précédant d’un pas  ou me suivant, tu disparais parfois dans les sous-bois pour resurgir avec les rayons de cette astre brillant et chaud.

Je te vois courber l’échine sous le poids de mon sac…comme moi te redresser dans les descentes, partageant ma peine avec ce silence dont j’avais tellement besoin.

Je ne te connais pas, et ne te connaitrai jamais, mais qu’importe !!

Nous avons beaucoup marché ensemble, et souvent je t’ai cherchée, t’appelant parfois..

Jamais tu ne m’a répondu et telle une ombre tu as disparu,

Les Energies s’opposent

Les énergies s’opposent, antagonistes, les contraires s’affrontent.
Le oui au non, le froid au chaud, le jour à la nuit.
L’essence même de chacun, n’existe qu’à travers l’autre
Qu’est ce que la nuit, si le jour n’existait pas, le blanc et le noir, la femme et l`homme, toi et moi !!!
Ne sont ils pas complémentaires, et ne se justifient t’ils pas  par l’existence de l`autre
Il nous faut donc un autre pour exister.. !!!!
Le plaisir éphémère de ces instants de solitude en marchant, s’opposent aux tourments que procure cette même solitude.
La solitude n’est elle pas le début de la déprime, et être solitaire n’est il pas le début de la sagesse !!
La sérénité du marcheur n’a d’intérêts que si elle nous mène à la sérénité du solitaire.
Dilemme !!
Que faire lorsque les tourments de la nuit, cèdent la place aux angoisses matinales.
Lorsque l’on traine son âme dans une vie sans joie.
Que  sur les notes de l’ode à la joie de Beethoven s’étale la tristesse. 
Il faut du courage pour affronter la rupture du quotidien, revendiquer le droit à l’errance, la fuite du passé, l’espoir de l’avenir.
Le temps passe, et au fil des jours qui s’égrainent sur le cadran de l’espoir, la sérénité qu’apporte la solitude nous envahit de son linceul réconfortant.
Devons nous juger nos vies sur nos actes, ou sur les intentions qui ont motivées nos actes.
Croire au hasard, c’est admettre que la vie se soit arrangée des multitudes catastrophe de nos vies et n’ait pas tenu compte des lois fondamentales de l’existence. 

Ne pas aimer

Le conditionnement involontaire des premières années façonne notre futur.

Un sentiment d’abandon, et on se prend à ne vouloir être aimé…

Se préserver, se défendre, anticiper et se mettre à l’abri de ces douleurs de l’âme à venir

La perte de repères affectifs occasionne un traumatisme précoce qui nous empêche, à l’avenir d’aimer…

et…..de s’aimer !!

Sa pleure aussi….un homme

Pleurer son enfance, celle qui nous a échappé , celle que l’on a pas eue, celle que l’on nous a volé.

Pleurer son adolescence , celle qui fuit notre mémoire ou tout simplement qui n’a pas été..

Pleurer sa jeunesse, celle qui manque à nos souvenirs

Pleurer son passé, parce qu’il est passé

Mais pleurer de joie parce que l’avenir est ….à venir !!