Etre Deux

La formation d’un couple, n’est pas un état fusionnel ou l’on est UN.

C’est la construction à deux, d’un monde qui nous est propre, le partage de nos divergences, de nos désirs, de nos existences originelles qui devront s’accorder.

Pour construire dans la durée, le couple doit s’ouvrir aux autres, ne pas s’enfermer dans une sphère relationnelle à deux, mais intégrer le monde extérieur.

Le couple, renvoyé à son immanence, à ce qui le constitue, doit trouver les solutions adaptées à sa singularité.

La déclaration d’intention est le ciment du couple, se redéclarer régulièrement à l’autre pour consolider cette œuvre, pour qu’elle acquière une caractéristique irréductible, celle d’être élaborée à deux.

Désirs

Endurer une peine physique, ressentir un état subi, l’intensité du plaisir dû à l’anticipation de notre convoitise.

Éprouver un manque, une pulsion, un besoin vers l’inaccessible, une frustration, mais aussi un plaisir dans l’attente de l’accomplissement.

Une force ou un manque!!, qu’ils soient réalisables ou imaginaires , la douleur semble se cacher derrière chaque désir.

Désirer, une illusion ou une désillusion ?!! mais, n’est ce pas souffrir d’incomplétude ?

Ou n’est ce pas plutôt le manque de désirs qui est le comble de la souffrance.

Méfiance – 3

L’enfer, c’est de vivre sans les autres.

Enfermé dans nos bulles respectives, confiné dans nos murs, nous nous rendons compte que l’individualisme n’est plus une option tenable.

La confiance institue une relation avec autrui, un calcul de bien séance, un rapport d’utilité, mais nous positionne dans une situation de vulnérabilité.

La méfiance s’impose donc sans tomber dans l’ostracisme primaire.

Défiance – 2

Notre société asservit les idéalistes.

La confiance n’est plus de mise, et la défiance deviens la norme

Est ce que l’effet réversif de la confiance nous permet de contrer le climat actuel de défiance.

La paranoïa alimente notre vigilance, et fausse nos relations aux autres.

L’incertitude nous paralyse et seule la confiance, bien que fondée sur l’hypothèse fragile que l’autre respectera ce lien social, nous permet de ne pas tomber dans un individualisme invivable.

Confiance – 1

L’accorder ?? paradoxe et subtilité

La confiance est elle liée à l’éloignement ?!

On craint l’inconnu, et la proximité de l’autre nous permet d’augmenter notre degré affectif.

La complexité des mécanismes de la confiance, l’effet réversible crée une adhésion idéologique.

Le rapport au risque est partagé, accorder sa confiance, c’est aussi la recevoir.

Mais c’est aussi un principe d’incertitude c’est se mettre en état de vulnérabilité, la trahison en étant le revers.

Le risque de s’abandonner à l’autre, lui donner le pouvoir de nous faire du mal.

L’amour est un pacte implicite, la confiance souhaitée de part et d’autre n’est jamais explicitement exprimée.

La dimension émotionnelle dans le couple est un saut dans l’inconnu.

Est s’il ne fallait simplement avoir confiance en soi pour pouvoir faire confiance aux autres ?!.

Axiologie

L’amour, sentiments multiples, bien souvent contradictoires, tel un apeirogon.

Aimer c’est trouver du plaisir à donner du bonheur à l’autre.

L’amour n’est pas un sentiment aveugle, privé de signification, qui serait uniquement l’expression de la force pure de pulsions amoureuses et de leurs finalités.

Les sentiments donnent existence à l’être aimé et par là même ont toute leur valeur

Pas seulement une émotion, mais une force, une puissance que l’on puise dans l’autre.

Eudaimonia

Ou, le bonheur accessible dans sa plus simple expression.

Équilibre émotionnel entre les craintes du passé et l’espoir du futur.

Plaisir de l’âme, et ataraxie, mais aussi du sang et des larmes.

C’est un chemin de croix vers soi-même pour pouvoir trouver l’autre.

Une question de volonté…une obligation relationnelle, l’acceptation de l’autre dans toute sa richesse.

Ubuntu

En cette période difficile de distanciation, créant ainsi et aussi la peur de l’autre, rappelons que nous ne pouvons exister que par l’existence même des autres.

Faire preuve de bienveillance envers les autres, c’est se respecter soi-même .

Une relation d’interdépendance nous lie aux autres, sans pour autant se sentir redevable, soyons conscients que nous sommes aussi l’autre des autres.

Sédentarité obligée

L’horizon pour beaucoup de voyageurs s’est trouvé être l’ environnement de leur quotidien.

Le bonheur du silence des citées urbaines s’est vite transformé en une angoisse sonore, tant le vide dans nos oreilles illustrait le manque des autres.

L’expérience physique du voyage offre une vision autre que le bout de nos souliers.

L’être humain a des origines nomades et le voyage est un antidote à la sédentarité, une question d’hygiène mentale.

Sortir de chez soi, c’est se rendre chez les autres…