Le marcheur bouge beaucoup pour demeurer sur place en pensée, il va lentement pour retrouver une certaine rapidité, la lenteur nous restitue la proximité du dépaysement continu de nos pensées.
Le marcheur cherche à fuir cette paresse du sédentaire.
Que cela soit, sur les chemins de randonnés, les sentiers escarpés de montagne ou les plaines désertiques, il voyage non pas pour aller quelque part, mais pour simplement marcher.
Nul religiosité, aucune recherche métaphysique, si l’on se soumet aux exigences de la marche et marchons assez longtemps, la tranquillité de l’âme vient par la contemplation et le détachement de soi, pour s’ordonner aux paysages traversés.
Le renouveau se fait par la continuité de notre errance,
Tel le Juif errant, qui, éternellement est condamné à aller de l’avant.